L’Histoire de l’Ascenseur – Partie VIII

L’Histoire de l’Ascenseur – Partie VIII

février 20, 2018

Que ce soit en Europe ou en Amérique, des hommes ont participé à l’écriture de l’histoire de la technologie des ascenseurs.
Léon EDOUX (France) 1864.
Guiseppe FALCONI (Italie) 1890.
Anton FREISSLER (Autriche) 1868.
Colonel Nathaniel HAUGHTON (Etats-Unis) 1867.
Immanuel Hahn , C. HAUSHAHN (Allemagne) 1889.
Ferdinand KLEEMANN (Allemagne) 1848.
Elisha Graves OTIS (Etats-Unis) 1852.
R. STAHL (Allemagne) 1879.
Augusto STIGLER et ses fils (Italie) 1860.
Richard WAYGOOD (Angleterre) 1833.
Emil ZIEHL et ABEGG (Allemagne) 1910.
William WASSWORTH et fils (Angleterre) 1864.

L’Exposition Universelle

En 1867, à l’Exposition Universelle de Paris, Léon Edoux présente deux élévateurs hydrauliques. Ils sont destinés au transport de matériaux sur les chantiers. Il les baptise au nom “d’ascenseur”.
Il construit également un monte-charge hydraulique, à l’hôtel des ventes de Drouot, à Paris.

Pour l’Exposition Universelle de 1878, il installe un ascenseur hydraulique sur une des tours du Palais du Trocadéro, permettant de transporter 80 passagers à 60 mètres de hauteur à la vitesse de 1,10 mètre/seconde.
Les commandes affluent, à commencer par celle de Napoléon III pour son château de St Cloud.

La Tour Eiffel

La construction de la Tour Eiffel (à ce moment-là, le plus haut bâtiment du monde) a été décidée à l’occasion de l’Exposition Universelle de 1889.

Les ascenseurs au moment de la construction.
– Entre le RDC et le 2e étage, les quatre piliers étaient équipés d’une ou deux cabines. En juin 1889, cinq ascenseurs hydrauliques sont mis en service.
– Entre le 2e et le 3e étage, l’ascension était assurée par un ascenseur « Léon Edoux », 180 m de course, charge 100 personnes dans une double cabine avec une machine hydraulique unique au monde avec ses vérins de 80 mètres de long.
– Dans les piliers nord et sud : il y avait deux ascenseurs « Otis » qui ont été démontés en 1910.
– Dans les piliers est et ouest : deux ascenseurs « Roux-Combaluzier » qui ont été démontés en 1897.

Les ascenseurs aujourd’hui.
– Dans le pilier nord, un ascenseur électrique « Schneider » installé en 1965 a été modernisé entre 1994 et 1995, puis complètement rénové en 1997.
– Dans le pilier Sud sont installés un ascenseur électrique « Otis », dont l’usage est réservé aux clients du restaurant Jules Verne (depuis 1983) et un monte-charge de 4 tonnes (1989) rénové en 2003, puis en 2007.
– Dans les piliers est et ouest, des ascenseurs hydrauliques « Fives-Lille » ont remplacés ceux de 1899, en 1986 et 1987, puis rénovés en 1992, 1995 et 2005. D’importants travaux de modernisation sont engagés en 2008 par SPIE (avec Baudin Châteauneuf), afin de remplacer entièrement l’ascenseur ouest.
– Entre le 2e et le 3e étage : l’ascenseur hydraulique « Léon Edoux » ne fonctionnant pas en hiver (le gel immobilise la machine), il a été démonté en 1983. La pompe hydraulique qui alimentait en eau sa machinerie est depuis lors exposée au premier étage de la Tour.
Deux doubles cabines électriques « Duo-lift Otis » ont été installées en 1983, puis remplacées en 1994 et 1995 et enfin, rénovées en 2007.

En 1890, les ascenseurs mettaient encore trois minutes et demie pour atteindre la plate-forme panoramique de la tour Eiffel.

Les ascenseurs de la tour Eiffel

Les cabines, (en jaune sur le schéma) portées par un chariot et maintenues horizontales par un système de redressement, sont tractées vers le haut. Elles sont tractées par des câbles, dont le mouvement suit celui de deux pistons parallèles situés en sous-sol.
Les câbles, dont l’extrémité est fixée sur le chariot des cabines, sont renvoyés huit fois sur deux jeux de poulies (en rouge sur le schéma), l’un fixe et l’autre solidaire des pistons mobiles, donnant ainsi aux cabines un déplacement huit fois supérieur à celui des pistons.
Les pistons sont mis en mouvement par un circuit hydraulique à eau, d’une pression variant de 40 à 60 bars (en bleu sur le schéma). Jusqu’en 1986, ces pistons génèrent leur mouvement grâce à trois accumulateurs d’environ 200 tonnes chacun. Ils assurent à la fois, la réserve d’eau sous pression (énergie du mouvement) et la fonction de contrepoids.

Toujours plus haut

En 1903, Otis met au point un moteur sans réducteur qui va permettre d’augmenter considérablement la vitesse des ascenseurs électriques. Par là même occasion, cela rendra possible la construction de bâtiments plus élevés qu’avant. En Europe, l’entraînement hydraulique, continue d’être préféré.

C’est donc l’invention de l’ascenseur électrique moderne qui a permis la construction des Gratte-ciel. Dès lors, des records de hauteur vont être battus, depuis le Singer Building de New York construit en 1908, 47 étages et ses 184 mètres, en passant par les Twin-Towers construites en 1973 de New York avec leurs 411 mètres et jusqu’à la Burj Khalifa (ex Dubaï) inaugurée en 2010 avec ses 828 m de hauteur.

Dans deux semaines, nous allons découvrir en détail l’apparition et le développement de OTIS.

L’Équipe Ascenseurs Online, en partenariat avec Michel CHALAUX.

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