L’Histoire de l’Ascenseur – Partie X

La société a élargi sa gamme de produits en faisant l’acquisition des brevets de Charles D. Seeberger et Jesse W. Reno pour la technologie des escaliers mécaniques modernes.
Le plus grand fabricant d’ascenseurs au monde a présenté son nouvel escalier mécanique à l’Exposition internationale de Paris, en 1900.
Nota: L’équivalent anglais escalator a fait l’objet d’une marque déposée et a appartenu à Otis pendant 50 ans.
1920 : Plan incliné pour marchandises
En 1903, Otis a lancé sur le marché le modèle qui devait devenir le « fer de lance » de l’industrie de l’ascenseur : l’ascenseur électrique à adhérence sans engrenage.
Ce type d’ascenseur pourrait être utilisé dans des immeubles de n’importe quelle hauteur et pourrait se déplacer plus rapidement que les ascenseurs à vapeur.
La hauteur des gratte-ciels ne cessant d’augmenter, de plus en plus d’ascenseurs Otis voient le jour, particulièrement à New York.
Ainsi, l’immeuble Flatiron à New-York de vingt étages a été construit en 1902 et a été équipé de six ascenseurs Otis.
En 1912, l’immeuble Woolworth de 60 étages a été doté de vingt-six ascenseurs.
Les gratte-ciels ont atteint un nouveau sommet en 1931. C’est à cette époque que l’immeuble le plus haut du monde – l’Empire State Building – a ouvert ses portes. On y comptait soixante-sept ascenseurs Otis.
1900 : Transporteurs par gravité
Depuis ses débuts (avec Elisha Otis), jusqu’à la fin des années soixante, Otis Elevator ne s’est pas limité aux ascenseurs et escaliers mécaniques. Ils ont diversifié leur gamme de produits : un four à sole tournante dans les années 1850, une faneuse dans les années 1870, des transporteurs par gravité vers 1900, l’automobile Sultan, de 1909 à 1912, ainsi que des plans inclinés pour passagers et marchandises dans les années vingt et trente.
La société Otis est passée à la production militaire pendant la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale et la guerre de Corée. Ils ont fabriqué des carters de moteurs pour les avions de chasse, des canons antiaériens, des monte-charges de munitions, des amortisseurs de canons, des mortiers ainsi que des monte-avions destinés aux porte-avions.
1921 : Entretien préventif
L’entretien des ascenseurs
Pour desservir le nombre croissant d’immeubles de grande hauteur, il fallait de plus en plus d’ascenseurs. En outre, la nécessité de maintenir ces ascenseurs en bon état de marche se faisait de plus en plus nécessaire. La société Otis en a pris conscience et en 1921, elle a introduit sur le marché le premier service d’entretien préventif. À l’heure actuelle, le service d’entretien représente plus de 60 % du chiffre d’affaires global d’Otis.
Les guerres ont non seulement perturbé la production normale, mais elles ont également modifié les activités d’Otis. On vendait des ascenseurs à manœuvre automatique à des particuliers depuis les années 1890, alors que dans la plupart des édifices publics, on a eu recours à des préposés jusque vers la fin des années quarante pour manœuvrer les ascenseurs.
Mais la pénurie de main-d’œuvre pendant la Seconde Guerre mondiale a changé la donne et rendu indispensable l’automatisation des ascenseurs publics.
C’est ainsi qu’en 1950, le premier groupe d’ascenseurs automatiques Otis a été installé au Texas.
1969 : Chariot électrique
Après la guerre de Corée, Otis a continué à diversifier sa gamme de produits en fabriquant de l’équipement électronique à des fins militaires, du matériel de manutention ainsi que des planteurs automatiques de quilles.
Otis a également fabriqué des autobus, fourgonnettes et voiturettes de golf électriques.
1969 : Voiturette de golf électrique
Vers la fin des années 60 et le début des années 70, les dirigeants d’Otis ont décidé de concentrer leurs efforts sur les activités de base de l’entreprise (ascenseurs, monte-charges et escaliers mécaniques). Ils ont totalement abandonné les autres activités de l’entreprise.
En 1975, la société Otis Elevator Company a été achetée par United Technologies Corporation (UTC) qui en a fait une filiale.
L’année suivante, elle est devenue une filiale à cent pour cent d’UTC.
Harry Gray, à gauche, responsable de UTC en 1975, et le président d’Otis, Ralph Weller, avant que Otis ne fusionne avec UTC.
Otis et la technologie
L’un des progrès les plus marquants de la technologie des ascenseurs fut l’introduction des commandes à microprocesseur pour prendre le contrôle de l’ascenseur. Auparavant, une multitude de relais et d’interrupteurs assuraient cette fonction. Les systèmes à relais nécessitaient beaucoup d’entretien et vu leur taille, ils occupaient un grand espace.
Vers le début des années 80, Otis a mis au point le système de commande d’ascenseurs à microprocesseur : le système Elevonic 101. Cet événement a marqué un grand tournant. Il a ouvert la voie à d’autres innovations faisant appel à l’informatique.
En 1985, grâce aux perfectionnements de la technologie dans le domaine de l’électronique et de la transmission de données, Otis a mis sur le marché, le premier système de télésurveillance des ascenseurs (REM®). Celui-ci a été installé pour la première fois, au Royaume-Uni pour surveiller le fonctionnement des ascenseurs jour et nuit et fournit un diagnostic pouvant aider au traitement des pannes.
Autre progrès technologique important, l’Elevonic® 411. C’est un système de commande piloté par logiciel, lancé par Otis en 1990. Ce système sophistiqué effectuait des choix de répartition « en temps réel », en se basant sur les changements des conditions de trafic dans l’immeuble. Il prenait également en charge la qualité des déplacements, la consommation d’énergie, le rendement du moteur et l’affichage de toute l’information en cabine.
En août 2003, Otis Elevator Company a fait l’acquisition de Amtech Elevator Services basée à San Francisco (ABM Industries).
À l’époque, Amtech était la plus grosse entreprise indépendante de maintenance d’ascenseurs et d’escaliers roulants aux États-Unis.
En 2009, Otis a lancé en France un nouveau système de gestion de plusieurs cabines d’ascenseurs avec le principe de l’enregistrement préalable de la destination des passagers.
L’histoire de l’ascenseur nous relate l’ensemble de ce marché, il est donc indispensable de mettre de côté les 4 grands. Dans 2 semaines, nous parlerons de l’implantation d’OTIS en France.
L’Équipe Ascenseurs Online, en partenariat avec Michel CHALAUX.