L’Histoire de l’Ascenseur – Partie XIII

Après la guerre, l’industrie de la construction en Finlande a mis du temps à se redresser.
Des bâtiments de plus en plus grands ont imposé à KONE de développer des gestions de cabines en batterie et des portes automatiques pour ses ascenseurs.
KONE a également ouvert sa propre école en 1951.
En 1952, KONE a dû accroître sa capacité à satisfaire les demandes soviétiques pour fournir des équipements dans le cadre du programme de réparations d’après-guerre. En conséquence, KONE était bien placé pour continuer à exporter vers les clients soviétiques lorsque le programme a pris fin en 1952. Les exportations ont alors commencé à représenter une part croissante des affaires de KONE.
En 1960, une stratégie d’expansion internationale basée sur des acquisitions d’entreprises, tire le développement de KONE vers une organisation à l’échelle mondiale.
En 1967, KONE a ouvert sa nouvelle usine d’ascenseur. Elle avait une capacité de 2 000 unités par an, soit le double du marché total des ascenseurs en Finlande et beaucoup plus que la production annuelle totale de KONE, qui n’était que d’environ 1 200 unités.
En 1967, l’activité de KONE a évolué et le logo a été repensé pour représenter les ambitions internationales de l’entreprise. Il symbolise les gaines et les cabines d’ascenseur. Les couleurs bleues et blanches reflètent celles du drapeau finlandais et servent de lien vers le patrimoine de KONE.
La percée de KONE est survenue en 1968 quand elle a racheté l’activité d’ascenseur d’ASEA. La société suédoise, avec ses filiales norvégiennes et danoises, était plus grande que KONE. En un temps, KONE est devenu leader du marché en Europe du Nord et des acquisitions ont suivi. Six ans plus tard, KONE avait des activités de production, de vente et de service dans neuf pays.
En 1974, KONE a fait un autre bond en achetant la branche européenne des ascenseurs Westinghouse. Westinghouse était un des leaders du marché en France et en Belgique. Il comprenait également une expertise de haut niveau, ce qui manquait à KONE.
KONE a transformé les activités non rentables de Westinghouse en moins de quatre ans et s’est imposé comme un acteur européen majeur.
En 1976, KONE a ouvert une tour d’essai de 68 mètres de haut à Hyvinkää, en Finlande. Cela a permis de tester des vitesses d’ascenseur allant jusqu’à 7 m/s.
En 1977, KONE a démarré la production d’escaliers mécaniques basée sur une conception interne dans l’usine de Châteauroux en France.
En 1978, KONE a construit une nouvelle usine de moteurs électriques à Hyvinkää, en Finlande.
Dans les années 80, KONE est devenu un conglomérat avec une présence sur plusieurs marchés géographiques. KONE a commencé à investir dans la R&D avec la création d’une installation ultramoderne à Hyvinkää, en Finlande, et a placé le service au centre de ses offres.
En 1986, les ascenseurs et escaliers mécaniques KONE ont été commandés pour équiper certains des bâtiments les plus emblématiques de l’époque, dont la Tête Défense (la Grande Arche) de 120 mètres à Paris, l’Opéra Bastille à Paris.
De 1993 à 1995, KONE était à la traîne par rapport à la concurrence en matière de technologie et de coûts de production dans plusieurs de ses divisions de produits. KONE a décidé de céder toutes les activités annexes (navires, grues, machines à bois, métallerie) sauf les ascenseurs, les escaliers mécaniques et les portes.
En 1994, KONE a acheté la quatrième plus grande entreprise d’ascenseurs aux États-Unis, Montgomery Elevator Company, et a organisé une stratégie pour se placer de manière décisive en Chine et étendre ses activités en Inde. En quelques années, KONE a échangé la diversité des produits pour une couverture géographique élargie dans son cœur de métier : les ascenseurs et les escaliers mécaniques. Cependant, sa gamme de produits n’était toujours pas jugée assez compétitive.
En 1996, KONE lance le MonoSpace MRL avec la machine EcoDisk en gaine.
En 1996, KONE a racheté les parts de son partenaire d’escalators, l’allemand O&K Rolltreppen, ce qui en fait le premier fournisseur mondial d’escaliers mécaniques.
En 1998, KONE a ouvert une usine Greenfield à Kunshan, en Chine, pour être présent sur le plus grand marché des ascenseurs et des escaliers mécaniques au monde.
En 1998, KONE a ouvert son laboratoire de tests d’ascenseurs de grande hauteur Tytyri à Lohja, en Finlande. Pour la première fois, des courses de plus de 200 mètres pouvaient être testées en vraie grandeur. L’installation, qui demeure l’un des puits d’essai les plus importants du monde, est située dans une mine s’étendant sur 305 mètres sous terre.
KONE peut y tester des vitesses allant jusqu’à 17 m/s.
En 1998, Une indication de l’engagement profond de KONE envers la mondialisation a été la nomination d’un Français, Jean-Pierre Chauvarie, à la présidence de l’entreprise.
En 1998, KONE a conclu une alliance avec Toshiba Elevators et Building Systems Corporation, donnant à Toshiba le droit de fabriquer et de commercialiser au Japon des ascenseurs basés sur la technologie « sans salle des machines » KONE.
En 1999, Toshiba remporte le marché de l’équipement du gratte-ciel « Taipei World Financial Center » (101 étages, 61 ascenseurs, 50 escaliers mécaniques).
En 2000, KONE rachète l’entreprise familiale Française de 400 salariés « Soulier ».
En 2002, KONE va étendre ses opérations sur les marchés de Chine (en devenant actionnaire à 20 % de Toshiba), de l’Inde, de la Russie et du Moyen-Orient.
Durant la même année, KONE achète Partek, un conglomérat finlandais, ce qui impliquait la reprise d’une entreprise plus grande que KONE.
En 2003, KONE rachète l’entreprise ATS (Paris), ETEBA (Grenoble), et RG (Pau).
En 2004, KONE rachète l’entreprise ISALP à Grenoble.
En 2005, KONE rachète à la famille EVIN, l’entreprise de 130 salariés.
En 2005, Matti Alahuhta a été nommé président de KONE, il a entrepris de rationaliser l’organisation de KONE.
En 2005, le 1er juin, KONE Corporation a été scindée en deux sociétés distinctes. L’une a conservé le nom de KONE Corporation pour les ascenseurs, l’autre entreprise de construction mécanique (grues et appareils de levage) est devenu Cargotec Corporation.
En 2010, KONE a fêté ses 100 ans d’existence dans ses 1 000 sites à travers le monde. L’entreprise employait alors environ 34 000 personnes et livrait environ
60 000 ascenseurs et escaliers mécaniques par an.
En 2014, Henrik Ehrnrooth a été nommé président de l’entreprise KONE en remplacement de Matti Alahuhta.
En 2015, KONE avait déjà 400 000 clients dans le monde entier pour la maintenance de 900 000 ascenseurs et escaliers mécaniques.
Aujourd’hui, il existe plus de 100 agences, réparties sur 50 pays.
En 2016, KONE annonce un accord avec IBM pour utiliser la plate-forme du Cloud Internet des objets de Watson. Le but est de collecter et stocker des données sur les équipements. Au cours des prochaines années, KONE reliera sa base de maintenance mondiale de plus d’un million d’ascenseurs, d’escaliers mécaniques et de portes de bâtiments à des services basés sur le cloud pour minimiser les temps d’arrêt et effectuer les réparations plus rapidement.
En 2017, KONE a également lancé ses services connectés 24h/24, 7jours sur 7, qui utilisent la plateforme IBM IoT (Internet of Things) d’IBM et autres technologies avancées pour connecter, surveiller à distance et optimiser les performances, la fiabilité et la sécurité des équipements.
En 2017, KONE a ré-ouvert son laboratoire d’essai d’ascenseurs de grande hauteur, agrandi et rénové, à Tytyri, en Finlande. Le puits le plus profond atteint une profondeur de 350 mètres, ce qui en fait la course d’essai la plus longue au monde.
En 2017, Hugues DELVAL, ancien directeur général de KONE France (2011-2015) est nommé membre du directoire en Finlande.
Plus que 2 semaines avant la fin de la Saga de l’Histoire de l’Ascenseur.
L’Équipe Ascenseurs Online, en partenariat avec Michel CHALAUX.